Street Warriors.
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La forêt de CerfBlanc a été rasée. Désormais, les quatre Clans sont contraints de vivre au cœur de la ville. Une nouvelle vie, de nouveaux dangers...
 
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 L'éternité c'est long, surtout vers la fin. [ PV ]

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Effet Papillon

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Guérisseuse de l'Obscurité.


Effet Papillon
Membre.Guérisseuse de l'Obscurité.


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Date d'inscription : 02/02/2010

L'éternité c'est long, surtout vers la fin. [ PV ] Empty
MessageSujet: L'éternité c'est long, surtout vers la fin. [ PV ]   L'éternité c'est long, surtout vers la fin. [ PV ] EmptyDim 7 Fév - 23:55

    Soyez gentils, rappelez-moi ce que je fous ici ...
    Ah oui, c’est vrai, je me rappelle.
    L’appel du ventre !

    Le temps est maussade. Frisquet. On se les gèle bien quoi. Et moi, bah j’étais immobile, cachée dans l’ombre d’une boutique de manga, regardant droit devant moi, de l’autre côté de la route. De la route, ouais, et non pas du Chemin du Tonnerre comme disaient les autres incapables. Et pourquoi Tonnerre, d’abord ? Cette route puait l’asphalte et le goudron, elle n’avait pas la prestance magnifique du tonnerre. Une voiture passa en trombe, ne daignant même pas respecter la limitation de vitesse, suivie d’une autre. Ah bah oui mon petit, pour vivre en ville, faut savoir compter sur le meilleur moment pour traverser. Le feu vert pour les piétons, les voitures s’en tamponnent allègrement ! Tiens, d’ailleurs, quelle est cette scène tragique et déplorable qui se déroule à ma gauche ? Je déportai mes yeux vers la direction indiquée pour m’apercevoir qu’une voiture était prise en chasse par la police, et qu’au sol gisait le cadavre d’un enfant dans une jolie mare de sang, et que les badauds commençaient à s’attrouper. La foule, ajoutée aux forces spéciales telles que les pompiers et le SAMU, finirent de bloquer totalement la voie aux voitures. Et j’en profitai immédiatement. Parce que bon, je n’allais pas non plus rester trois heures en poste dans l’ombre d’un magasin de manga, non plus.

    Je quittai mon abri et me reçus le vent en pleine tête. Sans hésiter, je me mis à marcher prudemment jusqu’au rebord du trottoir, pour finalement taper un sprint et aller de l’autre côté. Discrétion assurée. Ou non, foutus gamins ! L’un d’eux me pointa du doigt en hurlant « MAMAN UN CHAAAAT ! JE LE VEUUUUUX ! » Horreur et damnation ! Toute discrétion oubliée, je partis telle une balle pour filer me cacher dans la rue jouxtant le restaurant devant lequel j’étais en poste depuis le début de l’après-midi. Je sautai agilement sur quelques caisses pour finir sur le toit, et allai me percher sur la cheminée. Non sujette au vertige, je finis par m’asseoir, ma queue s’agitant tel un balancier pour garantir mon équilibre précaire. Les infirmiers mettaient le petit sur un brancard. Ils remontaient dans l’ambulance. Et sirènes en marche, ils repartaient. Les badauds, après avoir contenté leur regard de ce morbide spectacle, firent de même, et s’en allèrent tout en papotant de ce pauvre gamin mort parce qu’il avait traversé la route. Et le soir même ils regarderaient la télé, l’accident, et diraient fièrement à leur conjoint qu’ils y étaient, qu’ils ont tout vu. Et dès le lendemain cela sera oublié. Déchéance de la vie humaine. Attirée par l’odeur du magasin, je penchai la tête pour poser mon regard sur les poubelles, que le cuisinier finissait de remplir avec les restes de la journée. Première arrivée, première servie !

    Je redescendis de mon toit pour m’approcher des poubelles, surveillant au préalable que personne n’arrivait. Et ce que je n’avais jamais fait avant, je me préparais à la faire. Ne jamais dépendre de personne, ne jamais laisser personne dépendre de moi. Ô infamie cruelle, j’allais récupérer de la nourriture pour aider ceux du Clan des Ombres ... Alors qu’autrefois je me serais servie, j’aurais chipé du poulet, du jambon, des bouts de lards, non, là, je prenais carrément tout ce que je pouvais porter. Mais en sentant ma tête tourner, je sus que les préceptes des Clans devenaient obsolètes. Et pourquoi donc nourrir les autres quand soi-même on crève la dalle ? Qu’ils aillent se chier. Je mangeais avant et je rapportais ensuite. Et si quiconque me disait quelque chose, je lui arguerais sèchement que je n’avais pas d’ordre à recevoir, et qu’un cadavre ne ramène pas de nourriture. Et que s’ils n’étaient pas contents je retournais à ma vie bénie de solitaire, tant pis pour eux s’ils se retrouvaient sans guérisseur. Je m’attaquai à un jambon que je tombai rapidement, suivi de quelques bouts de lard. Ah, ça allait de suite mieux. Plus qu’un peu d’eau et ce serait parfait. Mais trouver de l’eau dans une poubelle, ce n’est pas possible, mes chéris ! Je sautai sur le rebord de la poubelle, et d’une patte agile je commençai à faire tomber de la nourriture sur la pile. Beaucoup de jambons, qu’un coup de griffe suffisait à faire sortir de son emballage de cellophane, du lard, beaucoup, des fruits que je ne pourrais transporter, sauf peut-être le raisin – qui rejoignit la pile d’ailleurs – et des couverts en carton (assiettes et verres) que je récupérai pour poser mes herbes dedans. Hop, ma journée de chasse est finie. Je me laissai tomber de ma poubelle, avant de tout prendre dans ma gueule, très agilement, à l’aide des ficelles utilisées pour emballer les poulets rôtis, mais qui là me servaient pour emballer la nourriture et balancer le tout sur mon dos. Je me préparai à partir quand une odeur inconnue plana soudainement. Oh, je le sentais mal, un type plus grand et plus fort allait piquer le fruit de mes attentes ! Je posai donc le tout et me hérissai brusquement, montrant à l’inconnu que je l’avais senti. Et deux secondes de retard plus tard, l’identité me parvint. Oh merde, le chef, que j’avais failli attaquer, et en plus je venais de bouffer ! Bon, et puis alors ?! Rien à foutre ! Je retournai donc au stade normal et m’assis, attendant que la silhouette du grand – et beau ! – mâle aux yeux captivants daigne m’apparaître.

    « Salut chef ! Clamai-je avec un brin d’ironie quand Etoile du Baron apparut dans mon champ de vision. Bonne chasse pour vous ? Moi je n’ai pas chômé ! »

    Et de me pousser pour attirer de ma griffe le tas de nourriture bien emmailloté, avec les assiettes et verres en carton. Tadam ...
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