Berceuse d'Antan

Membre. · **Membre.** Guerrier de la Foudre.

Nom : Berceuse D'Antan Surnom : La Rêveuse ou Berceuse
Pourquoi : Hé bien ... Parce que c'est comme ça ! Non, sérieusement, si certains la surnomment "La Rêveuse" c'est parce que l'ont ne peut pas deviner ses intentions, et certains ont l'impression qu'elle vit dans ses rêves. Mais en réalité ...

Âge : 20 lunes
Sexe : Femelle
Clan : Foudre
Rang : Guerrière

Race : C'est une belle femelle, une chatte des Forêts Norvégiennes, ou Norvégien, tout simplement. Peut-être ignorez vous qu'il s'agit d'un chat fort adapté aux grands froids. Comme son nom l'indique, il est originaire de Norvège ; et là haut, il est très utilisé dans la mythologie.
Famille & Liens : Sa mère se nommait Histoire d'Horreur, c'était une magnifique chatte, en dépit de son nom douce et gentille. Son père se nommait Cendres du Phénix, un gros mâle roux très brusque. Berceuse d'Antan a une fraterie, mais elle ignore son nom.

Description physique : Berceuse d'Antan est une forte jolie chatte, personne ne peut affirmer le contraire. Elle est assez petite pour un Norvégien, mais cette taille réduite lui procure une silhouette agréable à regarder. Sa longue queue touffue rappelle celle d'un écureuil. Elle a de magnifiques yeux, des yeux d'un bleu outremer. On ne peut que se plonger dans son regard et tout oublier. Oublier même que l'ont est là, devant elle. Son regard est hypnotisant. Déroutant. Le pelage de la belle est constamment ébouriffé, et même un peu négligé. Il est de couleur fauve, strié de rayures aux couleurs multiples : roux, gris, terre de sienne, noir ... De plus, ses poils sont longs. Fin tel de la soie l'été, avec un sous-poil épais l'hiver. Elle a également de nombreuses cicatrices... Celles ci sont un sujet qu'elle préfère éviter.

Caractère : Berceuse d'Antan est une chatte secrète, sauvage. Elle ne dévoile que ce qu'elle a envie de dévoiler, même si c'est faux. Elle est sans cesse en train de courir après les mâles, et à fait tourner plus d'une tête. D'autant que son physique l'avantage à ce petit jeu. Peu de chats savent des choses sur elle. Mais sachez le, elle est fourbe et menteuse. Doutez toujours de sa parole. Elle a toujours une entourloupe derrière la tête. Et parfois, elle peut même conduire à la mort. Le pire, c'est qu'elle s'en fout. Elle est très égoïste et "je m'en foutiste", elle n'en a rien à faire de rien. Si, une chose compte à ses yeux : les chatons. Elle attends avec impatience le jour où elle sera mentor ou mère. Berceuse d'Antan peut souvent se montrer vexante, acerbe. Mais elle se fiche des conséquences. Elle n'a pas besoin d'amis, juste de boulets avec qui s'amuser. Mais ça, il faut le savoir. Méchante, fourbe, manipulatrice ... Pourtant elle ne supporte pas la solitude. Il faut toujours qu'elle ai quelqu'un à emmerder, à se demander si elle ne vit pas pour ça. Rancunière et haineuse, vous pouvez bien vous trainer à ses pattes en bouffant la poussière et en implorant son pardon, elle vous enverra tout simplement bouler. Bonne chance.
Goûts : Elle aime faire ce qu'elle veut.

Histoire : On vous a surement déjà raconté l'histoire de Cendrillon. Ou alors, vous la connaissez. Vous savez, cette belle jeune fille condamnée à souffrir à cause de sa méchante marâtre, mais qui va trouver le prince charmant et partir. On pourrait raconter de cette manière l'histoire de Berceuse. Il y a juste trois différences. D'abord dans Cendrillon, si notre jeune et belle princesse parvient à aller au bal, c'est exclusivement grâce à sa marraine la bonne fée. Berceuse, elle, a dut se secourir seule, ou presque. Ensuite, Berceuse, bien qu'étant une belle princesse, une magnifique princesse, n'a pas troué le prince charmant - hé oui mes chers amis, ne vous faites pas d'illusion, il n'existe pas. Désolée, je casse peut-être vos rêves d'enfants, mais c'est la réalité : ce monde est dur, l'amour parfait est impossible. Ou presque. Et puis, la cause des misères de Berceuse d'Antan, c'est son père, pas sa belle mère ou sa cousine au quarante neuvième degrés.

Je ne vais pas vous conter sa naissance. Après tout, on s'en fout, hein, de savoir où elle est née, pourquoi, et blablabla. Elle est née, un point c'est tout. Tout commence vers les trois lunes de la chatonne. Mais avant, parlons de ses parents.

Sa mère était une chatte blanche aux yeux verts. Je ne vais pas vous parler de la traditionnelle minette d'un blanc éclatant à vous éblouir, et dont le coeur était tout aussi pur. Non, Histoire d'Horreur était plutôt le genre de chatte blanche couverte de noire par la suie des voitures, et dont à l'origine la couleur était d'ailleurs plus coquille d'oeuf que neige. Sinon, il est vrai que c'était là une femelle tout à fait gentille, quoiqu'un peu naïve. Son esprit était rempli de rêves de princes charmants et de son ex clan. Voir revivre son ancien Clan, le clan du Tonnerre, voici le rêve qui lui était le plus cher. Elle transmettait les histoires merveilleuses de ce Clan à ses petits, et l'avait partagé avec son compagnon, Phénix.

Phénix, lui, était un chat roux foncé brutal et égoïste. Dans son esprit florissait une seule ambition pour ses chatons, qu'ils deviennent forts et puissants. Et pour cela, il était prêt à un peu prêt n'importe quoi. Y compris à céder aux caprices stupides de sa compagne.

Trois lunes, c'est l'âge auquel Phénix commença à entraîner ses petits. "Entrainer" est un mot un peu fort pour les pauvres boules de poils qui se traînaient difficilement dans la rue à la suite de leur père. Celui ci essayait de leur enseigner l'art de la chasse, mais les petits n'y parvenaient pas. Et à chaque échec, la punition était rude.

Clash ! Un coup de griffe. Petite Chanson recula, sonnée. Le sang dégoulina sur son visage, venant lécher son beau pelage noir. La petite baissa la tête, penaude. Elle avait manqué sa proie, par conséquent elle avait mérité cette punition. Phénix leur rabâchait cela à toute heure de la journée, martelant que malgré leur jeune âge ils devaient savoir chasser. Ils étaient trois : Petite Chanson, Petit Requiem et Petite Berceuse. Les chatons étaient robustes et en bonne santé, mais les coups et les griffures avaient constellé leur pelage de cicatrices. Phénix faisait peur à chaque chaton de la portée ; pourtant ils pensaient qu'il faisait ça pour leur bien, pour les endurcir.
- Je t'avais dit d'y aller doucement et de regarder où tu marchais, petite idiote ! Mais non, tu n'en fais qu'à ta tête et tu as marché sur cette boite de conserve ! Une super prise ! Manquée !
Petite Chanson se recroquevilla, tremblante. Petite Berceuse et Petit Requiem la regardèrent avec compassion. Eux aussi passaient par là chaque jours de leur minable existence. Mais s'ils se rebellaient, ils savaient que Phénix leur ferait très mal.

La chasse se poursuivit. Petite Berceuse, quatre ou cinq réprimandes plus tard, parvint à attraper un mulot ; à la fierté de la petite le père émit un vague : "Bien." et repartit engueuler son frère, qui n'adoptait la position de chasse convenable. Déçue que Phénix ne montre pas plus d'enthousiasme à sa réussite, elle continua de chercher des proies, la tête basse - mais n'attrapa plus rien, et son corps déjà chétif et ensanglanté n'en fut que plus roué de coups. Tout chaton tuant plus d'une proie était épargné de ces griffures, mais ce n'était le cas d'aucun des petits aujourd'hui. Sur leurs corps, on pouvait lire leur calvaire : amaigris, couverts de sang et de cicatrices, tremblants, tenant à peine sur leurs pattes. Ce train d'enfer continuait chaque jour.

Il ignoraient que ce jour là, leur vie allait changer.

En arrivant sur le lieu où la petite famille solitaire avait élu domicile, leur mère vint se camper devant eux en courant, toute excitée.
- Phénix ! Le Clan du Tonnerre n'est pas mort ! Il n'est jamais mort ! Il s'appelle maintenant Clan de la Foudre, ils vivent sur le Chantier Inachevé. Nous devons le rejoindre, pour nous, nos petits ...
- Non.
La voix de Phénix était dénuée de menace, mais posée, sans appel. Pourtant, Histoire d'Horreur persista.
- Mais voyons, mon chéri, toi-même tu disais que ...
- JE T'AI DIT NON ESPÈCE D'IDIOTE !
Il griffa violemment la femelle, qui s'était recroquevillée au sol, son pelage crème taché par le sang et l'essence des voitures.
- Je n'en ai rien à fouttre, de ton Clan d'abrutis. Nous n'irons pas, un point c'est tout.
Elle le regarda avec des yeux suppliants, et il sembla à Petite Berceuse qu'une ombre de colère passa aussi. Elle n'était pas choquée. Ces scènes sanglantes et brusques faisaient partie intégrante de son quotidien. Elle voyait ceci comme un fait, une normalité. Sous l'ordre des ses parents, elle et le reste de la portée allèrent se coucher dans un coin à l'écart qui leur servaient de chambre à coucher. C'était abrité du vent, de la pluie et la mousse leur tenait chaud. Elle s'estimait heureuse, pensant que dans le monde tous les chatons vivaient cette existence - loin d'imaginer que la sienne changerait.

Elle fut réveillée en milieu de nuit par sa mère. Histoire d'Horreur avait réveillé tout le monde, à l'exception de Phénix.
-Venez, mes enfants. Que votre père le veuille ou non, nous rejoindrons le Clan de la Foudre.
- Mais, Maman ! Protesta Berceuse. Papa va nous tuer !
- Mais non. Allez, suivez moi. Votre père ne touchera pas à un poil de votre pelage.
Rassurés, les petits suivirent leur mère, d'abord avec méfiance, puis constatant qu'ils s'éloignait inexorablement du petit camp, le firent avec confiance. Le vent était frisquet, mais la température ambiante restait au dessus de quinze degrés Celsius. Aussi les chatons se portait-ils très bien malgré cette fugue risquée dans la nuit. Lorsqu'ils eurent marché une bonne vingtaine de minutes, Histoire d'Horreur se retourna en sursaut. Un miaulement furieux avait retentit derrière eux.

Phénix.

- JE VAIS VOUS TUER ! Hurla le matou roux. Il était invisible aux yeux des chatons, mais ils tremblaient, horrifiés. Histoire d'Horreur bondit à la rencontre du mâle, tout en hurlant :
- Courez ! Courez, allez tout droit, le camp de la Foudre sera là !
Dans la panique, seule Petite Berceuse alla dans la direction indiquée, les deux autres courant en tous sens sans se décider. Elle entendait les miaulement, les feulements furieux de ses parents luttant ; puis un cri déchirant, et plus rien. Et elle sut avec certitude que sa mère était morte. Des larmes naquirent, elle vida son petit corps de toute son eau à pleurer, et à suer pour courir plus vite et arriver en sécurité. Elle déboula bientôt dans le camp, petite chose terrifiée, sanglotant, traumatisée, couverte de sang et de cicatrices.

Le reste de sa vie fut relativement paisible. Une vieille reine la prit sous son aile, elle se nommait Nuit Éternelle. Elle s'occupa bien de Petite Berceuse, et sans jamais lui poser de questions sur son passé - y repenser était trop douloureux. Puis elle fut apprentie, sous le nom de Nuage de Berceuse. Nuit Éternelle décéda, et malgré le chagrin qu'éprouva Berceuse, elle s'en remit assez vite. Elle fut enfin guerrière. Mais une question subsistait : qu'était devenu son père ? Sa soeur et son frère ?

PUF : Luciole

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